Je devrais mettre ce blabbla en
sciences humaines - d'autant que ces réflexions s'appuient sur une
observation empirique fondée sur un sujet unique mais valable: moi-même.
Il se trouve que je n'ai (encore) ni portable, ni tablette, ni télé écran plat connectée, ni en fait grand chose qui semble faire le quotidien des gens. J'ai en revanche depuis bien des années un ordinateur portable, je l'utilise pour le travail, internet et les mails et autres forums. Je ne suis pas donc absolument technophobe, mais technorétif - pour entre autre une raison bien identifiée: je crains que, si j'avais une tablette, un portable, de meilleurs équipements électroniques… eh bien je m'en servirais, beaucoup et sans cesse, comme je le fais déjà trop avec mon portable. La technologie me permet de comprendre les puritains et les abstinents, dans d'autres domaines: peur phobique de la dépendance. Et en bon technopuritain, les gens accrochés à leur écran me semblent répugnants, intéressants et aliénés. Mais je les envie sourdement (?)…
D'autre part, la technologie qu'on nous vend est à la portée de tous, mais suppose, si on veut en faire quelque chose d'intéressant, un peut de compétence. Or, je constate mon incapacité à m'investir, par exemple dans les fonctionnalités d'un logiciel, d'un traitement de texte, d'une procédure internet. Humilié par le fait qu'une procédure un peu compliquée ait été mise en place par des gens inconnus, et par la complexité même qu'implique la technologie, je me tiens au minimum - et à la limite n'attend des objets techno que ce que les commerçants les plus habiles (Apple?) vendent aux imbéciles: à savoir que ça marche tout seul, sans que je sache comment. Je crois que je suis aussi un technomacho - au sens du type qui, des femmes, attend juste qu'elles se donnent, le plus vite possible, et sans qu'il ait à leur parler ni à les comprendre. Triste ?
Enfin, il se trouve que dans mon travail j'ai beaucoup à écrire sur écran - mais que je n'ai jamais appris de manière formelle à taper - pour les motifs ci-dessus. J'ai donc acquis un logiciel de dictée vocale, que je ne maîtrise que partiellement (voir ci-dessus), qui du coup marche moyennement, mais qui m'enthousiasme, parce que du coup cela réalise assez les deux points plus haut: en dictant un texte, j'ai étrangement l'impression de m'affranchir de la technologie (écran, taper…), alors que je suis en train d'en utiliser une! Le résultat est d'ailleurs souvent médiocre, et même humiliant, et la démarche contraire aussi à mes goûts esthétiques - je me trouve ridicule à parler dans le vide. Et pourtant je conseille sincèrement ce logiciel autour de moi - alors que j'y vois intellectuellement un instrument de ruine de toute une civilisation. J'ai la même position avec internet, et la plupart des inventions récentes et à venir: c'est formidable, et ça nous pousse vers la tombe, etc… D'où impression d'être aussi un technopervers.
Il se trouve que je n'ai (encore) ni portable, ni tablette, ni télé écran plat connectée, ni en fait grand chose qui semble faire le quotidien des gens. J'ai en revanche depuis bien des années un ordinateur portable, je l'utilise pour le travail, internet et les mails et autres forums. Je ne suis pas donc absolument technophobe, mais technorétif - pour entre autre une raison bien identifiée: je crains que, si j'avais une tablette, un portable, de meilleurs équipements électroniques… eh bien je m'en servirais, beaucoup et sans cesse, comme je le fais déjà trop avec mon portable. La technologie me permet de comprendre les puritains et les abstinents, dans d'autres domaines: peur phobique de la dépendance. Et en bon technopuritain, les gens accrochés à leur écran me semblent répugnants, intéressants et aliénés. Mais je les envie sourdement (?)…
D'autre part, la technologie qu'on nous vend est à la portée de tous, mais suppose, si on veut en faire quelque chose d'intéressant, un peut de compétence. Or, je constate mon incapacité à m'investir, par exemple dans les fonctionnalités d'un logiciel, d'un traitement de texte, d'une procédure internet. Humilié par le fait qu'une procédure un peu compliquée ait été mise en place par des gens inconnus, et par la complexité même qu'implique la technologie, je me tiens au minimum - et à la limite n'attend des objets techno que ce que les commerçants les plus habiles (Apple?) vendent aux imbéciles: à savoir que ça marche tout seul, sans que je sache comment. Je crois que je suis aussi un technomacho - au sens du type qui, des femmes, attend juste qu'elles se donnent, le plus vite possible, et sans qu'il ait à leur parler ni à les comprendre. Triste ?
Enfin, il se trouve que dans mon travail j'ai beaucoup à écrire sur écran - mais que je n'ai jamais appris de manière formelle à taper - pour les motifs ci-dessus. J'ai donc acquis un logiciel de dictée vocale, que je ne maîtrise que partiellement (voir ci-dessus), qui du coup marche moyennement, mais qui m'enthousiasme, parce que du coup cela réalise assez les deux points plus haut: en dictant un texte, j'ai étrangement l'impression de m'affranchir de la technologie (écran, taper…), alors que je suis en train d'en utiliser une! Le résultat est d'ailleurs souvent médiocre, et même humiliant, et la démarche contraire aussi à mes goûts esthétiques - je me trouve ridicule à parler dans le vide. Et pourtant je conseille sincèrement ce logiciel autour de moi - alors que j'y vois intellectuellement un instrument de ruine de toute une civilisation. J'ai la même position avec internet, et la plupart des inventions récentes et à venir: c'est formidable, et ça nous pousse vers la tombe, etc… D'où impression d'être aussi un technopervers.
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