dimanche 19 juin 2016

14 Mars 2016

"The Assassin" m'a fait penser, en film "wuxia" (de sabre chinois), à l'équivalent de Brian Eno en musique (un peu post-Satie, un peu chic-stylé), ou à de la musique minimaliste… - le principe du "less is more", du retranchement, qui dégage la matérialité de chaque note. De même que, dans le film, la princesse qui joue de la cithare ne joue pas exactement une mélodie, mais une série d'accords plaqués ou glissants, qui forment finalement, un air ou un récit, où l'important ce sont les vibrations, et les espaces de silence qui les séparent…

Beaucoup aimé. Mais… je serais tenté de dire "mais" - la dimension d'hommage (à King Hu, à la peinture chinoise…), la stylisation raffinée, l'abstraction finalement de la fable, tout cela m'a semblé un peu manquer d'intensité, d'urgence. J'avais jadis été ébloui par la somptueuse langueur, immense et douce-amère, de "Fleurs de Shanghaï", je suis juste content de ce film, qui reste en mineure, et pas touché à vif.

Quoique, cette façon de dire des grands chagrins de façon feutrée, c'est admirable quand même… Je pense que ce film peut prendre de l'importance et de la vraie profondeur quand on y repense, c'est déjà le cas pour moi.

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