samedi 28 décembre 2019

La première question est relative à la combustion.
Une combustion nécessite un apport d'énergie (c'est-à-dire en fait un déplacement d'énergie, puisque la somme de l'énergie constante depuis la création l'univers).
Au juste, qu'est-ce que de l'énergie–au point où j'en suis, je vois un mouvement de particules, possiblement des électrons.
Ce mouvement mécanique provoque la rupture des molécules. Carbone et oxygène se séparent–le CO2 partant vers le haut, atomes de carbone porté par les atomes d'oxygène ; le carbone isolé restant en bas, formant la partie carbonisée de la combustion.
Cette séparation moléculaire libère de nouveau des particules (électrons ?),  donc de la chaleur qui se diffuse mécaniquement. Cette propagation entraîne la combustion complète du combustible.

La seconde question est relative à la vie comme combustion.
La définition canonique de la vie est, il me semble, la capacité des organismes d'une part à se constituer, d'autre part à se développer, enfin également à se mouvoir et à se reproduire–avant vieillissement et dissolution.
En termes chimiques, il y a nécessité d'un apport d'énergie–moins externe qu'interne aux cellules de la reproduction. Ensuite, le mécanisme endogène suivra sa programmation, selon les lignes mécaniques inscrites dans l'ADN, selon une logique de réplication et l'extension. Pour ce faire, de nouveau de l'énergie sera nécessaire, produite par la gestion et la décomposition chimique (qui nécessite un apport d'énergie) des nutriments.
Le vieillissement est un phénomène d'usure, qui touche le mécanisme de réplication (dégradation progressive des telomères à force de duplications) et également le matériau même, dont une partie cesse de se reproduire, et s'use.

La mort est le stade où les éléments auto construits ne fonctionnent plus ensemble, à force d'usure et de décomposition locale. Elle est donc le résultat d'une longue chaîne de combustions, qui sont venus à bout du dispositif interne et/ou du contenent.

 La troisième question est relative à la pensée comme activité énergétique. Les cellules mémorielles, qui enregistrent les stimulations sensorielles, et associent en une sorte de programmation des schémas de réactions, sont tout autant soumises à la logique de l'énergétique et de la combustion, donc de l'usure (du contenu ou du contenant, ou du dispositif de mise en réseau).
La question de la conscience est directement liée avec le statut énergétique (faim, fatigue, intoxication, perturbations hormonales ou enzymatiques–donc bioélectrique). La conscience relève certainement d'un niveau méta, de mise en relation donc en classification des sensations premières, des liens entre celle-ci, de l'élaboration de liens nouveaux. une part considérable de la conscience relève de la répétition/confirmation, mais aussi du frayage semi aléatoire, par lesquels s'opèrent des mises en relation entre blocs mémoriels.
Tout ceci, de nouveau, relève de l'énergétique, de la chimie. Certaines molécules font obstacle, d'autres semblent faciliter ; rien de tout cela ne se fait sans que s'opère la combustion générale qui fournit au corps son énergie.

mercredi 25 décembre 2019


 https://www.lefigaro.fr/vox/societe/jean-marc-jancovici-l-allemagne-est-le-contre-exemple-absolu-en-matiere-de-transition-energetique-20191213


Vous ne croyez pas à la possibilité d’une transition énergétique à 100% vers le renouvelable?

(J-M Jancovici) "J’y crois tout à fait: il suffit de revenir à là où on en était en 1700, un monde à 100% énergies renouvelables, avec 500 millions d’agriculteurs. Est-ce que c’est possible? La réponse est oui. Est-ce que ce sera le monde actuel, avec 8 milliards d’habitants, consommant ce qu’ils consomment? La réponse est non. Le monde actuel repose sur les combustibles fossiles, qui ne sont pas renouvelables. On en aura un jour de moins en moins, c’est inexorable.


Pensez-vous que la transition énergétique puisse se faire sans douleur sur le portefeuille des classes populaires occidentales ou est-ce un mensonge?
Malheureusement, quand on regarde la physique, on se rend compte que même le niveau de vie d’un smicard est trop consommateur de ressources non renouvelables pour qu’on puisse le maintenir en l’état. Son niveau de vie n’a rien à voir avec celui d’un paysan, et même d’un baron du Moyen Âge. Il vit dans un appartement chauffé, a un poste de télévision, part en vacances, mange à sa faim, et mobilise un énorme flux de ressources pour sa consommation de produits de toute nature. À 8 milliards, se remettre dans un système compatible avec les limites de la planète ne pourra se faire sans un effort de tous, y compris des classes populaires. Certes les plus riches devront donner l’exemple et être sur le front, pas à l’arrière, mais tout le monde va devoir faire des efforts."



Pour ma part, je m'en tiens là en matière de réflexion écologique.

samedi 14 décembre 2019

Cette nuit, après lecture d'inédits de Baudrillard (peut-être inspiratoire, avec un peu Hume), une intuition sur le système: objet/pensée/société. Suscité par un T-Shirt avec un chat, dont la vue m'a empli d'une aise subite, donc à analyser. C'est la conversion d'une sensation/relation en pensée,  de la pensée en objet, et le fait que l'objet renvoie à un (possible) partage de la pensée (avec un autrui, par exemple concevant, fabriquant, arborant le t-shirt - ou avec moi même devenu moi pour autrui/moi en protant le T-shirt, ou juste en réceptionnant son impact sur moi) qui crée l'impression de rassurante reconnaissance. Il en fut de même des cathédrales. A un certain stade, l'objet est le partage de la pensée - son indice, matériel. Quand telle pensée passe de mode, l'objet perd sa destination (son partage matériel) et se dégrade - ou s'altère, il change d'"objet". Notre culture est matérielle - rien ne se dit ni ne restera de nos pensées que les objets qui les figurent. Et la pensée, hors la pure subjectivité pensante, c'est l'usage et le partage des objets, invoquant les sentiments de relation.

Ajoût (à une correspondante sur un forum) - sans doute à réécrire:

Un versant tout à fait remarquable de l'esprit français de grand style 70-80' - et reconnu comme tel, moins en France qu'à l'étranger, d'ailleurs, c'était Jean Baudrillard.

Après l'avoir pas mal lu il y a des années ses bouquins suggestifs et/car illisibles, et constaté qu'il était un peu trop tombé dans le domaine publique de la "culture populaire" ou journalistique autour de 1990-2000, je croyais sincèrement sa pensée dépassée en grande partie.
Or je viens de finir un livre d'Entretiens inédit - où, causant avec des amis de ses idées, il est beaucoup plus clair que dans ses essais.

Et je redécouvre avec étonnement et admiration que les lignes qu'il tenait, il y a 30-40 ans, sont archi-pertinentes pour évaluer le maintenant, plus que jamais.

C'est un peu tous les thèmes que vous mentionnez.
Sur les mouvements sociaux et le social qui "ne fonctionne pas" (c'est pour Baudrillard un point acquis!); sur l'informatisation et les réseaux (qui, à la majorité, ne servent à rien, sinon à "communiquer" du rien!);sur Bourdieu (dont les disciples produisent mécaniquement, comme par "simulation", des analyses que B. juge dépassées depuis les années 60); sur les féministes (qui enragent qu'on leur dise qu'il n'y a "ni perdants ni gagnants" dans le rapport des sexes, et qui tirent de la plainte une force souveraine!); sur les banlieues et les immigrés (dont B. "salue" la force anthropologique de "mépris" agressif, comparable à celles des "aborigènes"!); sur la mondialisation et la guerre - et, enfin sur le fait que le réel, dit Baudrillard, est "viral et métaleptique"…

Je n'avais pas compris ces notions, que B. a produit sur la fin, après 2001: là, c'est clairement expliqué.
"Métaleptique", c'est qu'il serait utile de piger que beaucoup de ce qu'on désigne comme un "effet" est en fait surtout une "cause". (!) (on peut discuter de ça).
Et "viral", parce que les analyses fausses, "simulacres" d'explication, ont tendance à se diffuser dans des domaines annexes mais hétérogènes du social, pour contaminer, hybrider, et parasiter tous les discours - et les rendre maladifs.

Applicable à tout (puisque c'est "viral") ce qui nous fait devenir chèvre: tant le débat social ou autour des retraites, qu'à la question des données informatiques ou des querelles médicales, à l'identitarisme qu'au mouvement "metoo", etc…

A tout, en fait, de ce qui fait notre occident "post-moderne", moins faux que faussé, moins en proie à l'"anomie" (certains ne respectent pas les lois) qu'à l'"anomalie" (certains ne veulent plus jouer selon les mêmes règles, ou ne le peuvent, ou ne les comprennent même pas!) - on n'en est pas vraiment sorti, et on en sortira seulement lors d'un "effondrement systémique", dont B. disait avec humour qu'il espérait le voir de son vivant.

Et qu'il était "optimiste, pas du tout "nihiliste" - ajoutant: "c'est le réel qui est nihiliste".

La seule "chose" (c'est le mot qu'il utilise pour désigner tous ces discours sociaux méta-évolutifs) qu'il n'aborde pas dans le bouquin d'entretiens, c'est l'écologie, l'environnement, etc… Là, dans les années 90-2000, il témoigne bien du fait que ça n'avait pas émergé. Maintenant oui, sur le mode "viral et métaleptique" (éoliennes subventionnées, antispécistes vegans, et Greta!)!


Ajoût encore (issu encore de réflexion nocturne, sur le matin, jeudi19 décembre 2019):

Les gens n'aiment pas bien savoir; ils préfèrent croire. Il faut dire que savoir, c'est d'abord savoir que l'on va mourir, ce qui n'est pas drôle, et qu'il n'y a que cela à savoir sur la mort. Plutôt que de savoir cet "être-pour-mourir", on va préférer croire qu'il y a quelque chose à savoir de plus ou à savoir dessus, autre que ce que l'on en sait déjà, c'est à dire rien de plus. C'est la croyance.

La croyance, pour reprendre Baudrillard, est sans doute "métaleptique", et elle se communique de façon "virale" - à la différence du savoir, qui est d'abord le savoir qu'il y a croyance. On pourrait dire que la croyance s'ignore comme telle, et qu'elle prend "l'effet pour la cause", entrant ensuite dans un système de propagation-répétition: on ne croit jamais que ce que quelqu'un d'autre croit. Aussi difficile de trouver l'origine d'une croyance donnée que d'une blague - or, il s'agit bien de cela: une blague sérieuse. Tout comme les blagues deviennent peu intelligibles sorties de leur contexte historico-social, de même les croyances: c'est un peu à cela aussi qu'on peut les reconnaître, au fait qu'elles s'inscrivent trop bien dans un horizon de discours finalement convenu. La croyance est secrétée, comme effet de langage, qui entend désigner des effets qui auraient des causes, qui sont en fait des causes, qui ont des effets de croyance  - il ne s'agit donc pas de causalité linéaire (Descartes, Humes, Nietzsche mettent en garde contre cette croyance).

Exemple trivial: les jeunes actrices sont agressées (effet) par des producteurs libidineux (causes). Mais sans jeunes actrices agressables, il n'y a aurait pas de producteurs libidineux! Juleitte Binoche, à la radio, entretien avec Laure Adler, étonemment claire sur cette question, fait état d'un savoir (d'actrice), et ne propage pas la croyance, qui supposerait, toujours, de jeter le bébé avec l'eau du bain. Autre exemple: les femmes se font agresser (effet) parce qu'elles sont impudiques (cause). mais c'est parce qu'elles sont agressées qu'elles sont jugées impudiques! C'est le même raisonnement: inverser la logique des croyances, dont l'une semble peut-être plus recevable que l'autre, mais qui toutes deux un simple produit occultant un savoir qu'on ne veut pas savoir.

C'est là qu'on peut passer de Baudrillard à Lacan (B. disait avoir bien aimé Lacan, qui veneiat non compléter mais détruire le psychanalyse, "ce dont elle avait bien besoin"!). En fait, le savoir, on le sait. C'est même pour cela qu'on ne veut pas le savoir - et qu'on construit le paravent des croyances. Lacan (via Zizek) signale que le propre même du réel étant d'être inhabitable, et le savoir donc insoutenable, la croyance vient le rendre vivable - puisqu'il est à peine pensable, du fait dêtre une butée de notre savoir. On sait tout sur le réel, et c'est qu'on ne sait pas ce qu'il y aurait de plus que ce que l'on sait. Ainsi, sur la mort. La croyance, c'est enfin et surtout ce que je veux croire, et que je crois surtout parce que les autres y croient. Ou semblent y croire. En fait, personne ne croit "vraiment" à ce qu'il croit: tout le monde "sait" - et sait bien que les croyances ne sont que jeu de fumées. Je sais que je ne sais pas - mais c'est effrayant, alors je vais croire, mais en sachant que mes croyances ne sont que des croyances. Et en croyant que je le dissimule assez pour entrer dans le groupe. Car croire seul, c'est être isolé, fou.

Certaines religions disent cela assez clairement - elles ont un savoir sur la croyance. Mais souvent, ce qui va fonder ma croyance va juste être le mimétisme, un effet d'entraînement un peu forcé: je vais croire ce qui, chez autrui, va me persuader de croire: à savoir sa croyance, que je me travestis comme un savoir. L'autre comme "sujet-supposé-savoir", infiniment rassurant, et angoissant, au regard de mon évidente absence de conviction fondée. Une croyance sur la croyance, celle que le croyance serait savoir. Comme chacun à foncièrement l'impression d'être le seul à ne pas croire, c'est à dire à être exposé à la vérité - insoutenable - la fuite se fera dans l'illusion que la croyance de l'autre soit un savoir. Je vais emboiter le pas, ou surenchérir, à hauteur non de mon doute, mais de la certitude (savoir) de la viduité de ma croyance. Mais que l'autre croient "vraiment", à ma place, et je suis sauvé - parce que je suis caché: je n'ai plus qu'à faire croire que je crois! Le Pape me dispense de croire, mais fait de moi un catholique - tant que je ne considère pas "vraiment" le Pape comme quel qu'un qui ne croit… pas plus que moi. C'est à dire comme quelqu'un qui sait, comme tout homme, non ce que le système dit croire, mais ce qu'il y a à savoir - c'est à dire rien de plus que cela.

Resterait à décrire le système de production des croyances à l'échelle des individus (et comment croire à ses croyances, c'est sans doute être illusionnée, mais illusionniste - dont abusé/désabusé) et l'éthique personnelle vis à vis de ses propres croyances, c'est à dire de celles auxquelles on veut croire…

samedi 9 novembre 2019

La fenêtre d'Overton, aussi connue comme la fenêtre de discours, est une allégorie qui désigne l'ensemble des idées, opinions ou pratiques considérées comme acceptables dans l'opinion publique d'une société. Ce terme est un dérivé du nom de son concepteur, Joseph P. Overton (1960-2003)[1], un ancien vice-président de la Mackinac Center for Public Policy (en)[2] qui, dans la description de sa fenêtre, a affirmé l'idée que la viabilité politique d'une idée dépend principalement du fait qu'elle se situe dans la fenêtre, plutôt que des préférences individuelles des politiciens[3].
Selon la description d'Overton, sa fenêtre comprend une gamme de politiques considérées comme politiquement acceptables au regard de l'opinion publique existante, et qu'un politicien peut donc proposer sans être considéré comme trop extrême, pour gagner ou conserver une fonction publique.
Après la mort d'Overton, d'autres ont examiné le concept d'ajustement de cette fenêtre d'idées acceptables, par la promotion délibérée d'idées en dehors de cette fenêtre (ou d'idées situées à la « frange externe ») avec l'intention de rendre acceptables, par comparaison, des idées jusqu'alors considérées comme marginales[4]. La technique de persuasion « porte-au-nez » est similaire.
Les médias, en tant qu'acteurs influents de l'opinion publique, sont susceptibles d'être un outil de la modification de cette fenêtre.[5] Les médias polémistes sont en particulier passibles de contribuer à l'étape 1 d'une telle opération.

Overton décrit une carte des idées du « plus libre » au « moins libre » concernant l'action du gouvernement, représentée sur un axe vertical. Comme la fenêtre change de taille ou se déplace, une idée à un endroit donné peut devenir plus ou moins politiquement acceptable. Les degrés d'acceptation[6] des idées publiques sont à peu près comme suit :
Fenêtre d'Overton
  • Impensable
  • Radical
  • Acceptable
  • Raisonnable
  • Populaire
  • Politique
La fenêtre d'Overton est une approche permettant d'identifier les idées définissant le domaine d'acceptabilité des politiques gouvernementales possibles dans le cadre d'une démocratie. Les partisans de politiques en dehors de la fenêtre d'Overton cherchent à persuader ou éduquer l'opinion publique afin de déplacer et/ou d'élargir la fenêtre.
Les partisans dans la fenêtre — soutenant les politiques actuelles, ou similaires — cherchent à convaincre l'opinion publique que les politiques situées en dehors de la fenêtre doivent être considérées comme inacceptables.
 
 
On reprend assez souvent l'exemple du cannibalisme qui a été popularisé par le réalisateur russe Nikita Mikhalkov pour illustrer le fonctionnement de la fenêtre d'Overton[réf. nécessaire].

Étape 1 : De l'impensable au radicalModifier

Dans la première étape, la pratique du cannibalisme est considérée comme immorale et répréhensible au sein de la société étudiée. Les sociétés occidentales actuelles se trouvent dans ce cas. À ce moment, le cannibalisme se trouve au niveau de tolérance le plus bas de la fenêtre d'Overton : impensable.
Pour faire changer la position de l'opinion publique, on commence par tranformer le sujet en question scientifique. Des savants renommés en parlent, des petites conférences et des colloques sont organisés autour du cannibalisme. Puisque la science (exacte ou non) ne doit pas avoir de limites d'investigation, le sujet cesse alors d'être un tabou absolu. Il n'est plus impensable, et un petit groupe d'« extrémistes » pro-cannibalisme se crée et fait des percées dans les médias. Cette opinion est alors perçue comme simplement radicale[7],[8],[9],[10].

Étape 2 : Du radical à l'acceptableModifier

Dans cette étape c'est l'acceptation qui est recherchée. Avec les conclusions scientifiques, ceux qui s'opposent de manière inflexible à l'ouverture sont traités en intransigeants, fanatiques opposés à la science. Un jargon pseudo-scientifique pourra être créé. Dans le cas du cannibalisme on préferera parler d'anthropophilie (ou d'antropophagie). Les connotations négatives associées au mot cannibalisme seront alors adoucies[7],[8],[9],[10]. Même si l'idée n'est pas encore largement acceptée, elle intègre progressivement le débat public.

Étape 3 : De l'acceptable au raisonnableModifier

Il s'agit ici de transformer le jugement de principe porté sur le cannibalisme. D'une chose en principe inacceptable on doit passer à une pratique "raisonnable". La consommation de chair humaine trouve une justification; par exemple, dans le cas d'une famine, un tel comportement semble devoir se légitimer par le principe fondamental de conservation. L'homme recherche sa propre conservation, et dans un cas extrême il doit pouvoir se nourrir de tout. L'application d'un tel raisonnement au cas général se fait d'autant plus facilement que le concept était considéré au départ comme impensable, et donc n'était pas en butte à aucun des contre-arguments usuellement produits lors de l'émergence d'un débat intellectuel.
D'un autre côté, les "anthropophiles" se targuent d'être pro-choix, défenseurs d'une liberté somme toute fondamentale. Les irréductibles de l'idée sont, quant à eux, perpétuellement critiqués pour leur position devenue radicale. Enfin, au besoin, la communauté scientifique conjointement aux médias saura fournir les preuves du fait que l'histoire est truffée d'exemples d'anthropophilie, et que les sociétés primitives n'avaient pas de problème avec[7],[8],[9],[10].

Étape 4 : Du raisonnable au populaireModifier

Il s'agit d'intégrer la pratique défendue à la mentalité populaire. Cela passe par les canaux de diffusion culturelle comme les films, les romans, les journaux ou même la musique. Dans le cas de l'anthropophilie, les films de zombies peuvent recouvrir une toute nouvelle signification par exemple. On pourra noter l'utilisation de célébrités ou de figures historiques décrites comme franchement cannibales[7],[8],[9],[10].

Étape 5 : Du populaire au politiqueModifier

Une fois ancrés dans la société civile, les groupes de pression cherchent une représentation politique, au travers de partis par exemple, et demandent une représentation légale. Dans le cas du cannibalisme, il serait ainsi question de légalisation. Ici, la possibilité de création d'un nouveau marché de consommation de chair humaine directe ou par produits dérivé pourrait renforcer la position des courants anthropophages avec le concours de l'industrie agro-alimentaire.
Les étapes présentées ci-dessus forment un exemple de la méthode de déplacement radical de la fenêtre d'Overton d'une position de l'opinion publique à son contraire. Cependant, chacune des étapes, prises individuellement, constitue en soit une ouverture non négligeable de la fenêtre. De plus, la fenêtre d'Overton peut être utilisée pour favoriser des idées impopulaires en introduisant dans le débat des concepts bien plus radicaux qui font pâlir l'impopularité de ceux que l'on défend en réalité[11].
 
 
Une idée semblable à la fenêtre d'Overton a été exprimée par Anthony Trollope en 1868 dans son roman Phinéas Finn (en) :
« Beaucoup de ceux qui, auparavant, considéraient la législation sur le sujet comme invraisemblable, la verront désormais simplement comme dangereuse, voire juste difficile. Et ainsi, avec le temps, elle en viendra à être considérée comme une possibilité, puis comme quelque chose de probable, et enfin elle deviendra l'une des quelques mesures dont le pays a absolument besoin. C'est de cette manière que se forge l'opinion publique. »
« Ce n'est pas une perte de temps », dit Phinéas, « d'avoir franchi la première grande étape dans sa réalisation ». « La première grande étape a été franchie il y a longtemps », déclara M. Monk « par des hommes qui étaient considérés comme des démagogues révolutionnaires, presque comme des traîtres, parce qu'ils l'ont fait. Mais c'est une bonne chose de franchir toute étape nous permettant d'aller de l'avant. »
Dans son discours West India Emancipation à Canandaigua, New York, en 1857[12], le chef abolitionniste Frederick Douglass a décrit comment l'opinion publique limite la capacité des personnes au pouvoir d'agir en toute impunité :
« Trouvez simplement ce qu'un peuple est prêt à subir en silence, cela vous donnera la mesure exacte de l'injustice et du mal qui lui seront imposés, et cela continuera jusqu'à ce que se manifeste une résistance par les mots ou la violence, ou les deux. Les limites des tyrans sont fixées par l'endurance de ceux qu'ils oppressent. »
L'idée est très similaire à une théorie antérieure qui allait être connue sous le nom de « sphère de Hallin ». Dans son livre de 1986 The Uncensored War[13], le chercheur en communication Daniel C. Hallin pose trois domaines de couverture médiatique dans lesquelles un sujet peut tomber. Les domaines sont schématisés par des cercles concentriques appelés sphères. Du centre jusqu'au cercle extérieur, il y a la Sphère du Consensus, la Sphère de la Controverse Légitime, et la Sphère de Déviance. Les propositions et avis peuvent être placés plus ou moins loin du centre métaphorique, et les acteurs politiques peuvent lutter afin de faire bouger ces positions.
La théorie de Hallin est développée et appliquée principalement comme une théorie explicative des différents niveaux d'objectivité dans la couverture médiatique mais il tient également compte du tiraillement permanent entre les médias et les acteurs politiques à propos de ce qui est considéré comme un désaccord légitime, ce qui — potentiellement — modifierait les frontières entre les sphères.
Comme l'une des études appliquant la théorie de Hallin l'explique : « les frontières entre les trois sphères sont dynamiques, en fonction du climat politique et de la ligne éditoriale des différents médias »[14]. Vue ainsi, l'idée inclut également le bras de fer concernant les frontières entre le discours politique normal et le discours déviant.

dimanche 13 octobre 2019

Je l'ignorais, mais l'anglais britannique a plus évolué que l'anglais américain. Les pèlerins du Mayflower avaient un accent assez proche de l'américain anglo-saxon de maintenant, tandis que l'anglais oxfordien upperclass a attendu pour s'imposer que l'éducation se généralise en G-B.

lundi 30 septembre 2019

Nanarland: "Qu’est-ce que vous voulez qu’on vous dise ? Quand on croit qu’on a tout vu, on s’expose encore à être laissé pantelant par l’inexprimable indicible : on en reste aussi estomaqué qu’un héros lovecraftien foudroyé par sa rencontre avec les Grands Anciens. Metteur en scène échappé de l’asile, scénariste lobotomisé, acteurs en roue libre, effets spéciaux au-dessous de zéro : ni fait ni à faire, comme un torchon cochonné par le dernier des cancres d’une mauvaise école de cinéma, « Internationel Guerillas » défie le vocabulaire tout en poussant encore plus loin le grotesque de son discours. Moins fou formellement que des films d’action pure comme « Badmash Te Qanoon » ou « Haseena Atom Bomb », cette chose purement impensable n’en constitue pas moins, du fait même d’un propos aussi stupéfiant que premier degré, l’un des points les plus aigus de la démence du cinéma pakistanais."

vendredi 19 avril 2019

Je n'étais jamais entré dans la détail de la colonne Trajane, et avais même oublié qu'il s'agissait de la mise en bas-relfes des guerres contre les Daces. Comme je viens de socler une armée dace, et une roamaine, je redécouvre ceci:

La colonne Trajane, haute de 100 pieds, fut élevée par le Sénat et le peuple romain en l'honneur de l'empereur «afin de marquer la hauteur de la montagne qu'on a déblayée pour construire de si magnifiques monuments». (Corp. inscr. lat., t. V1, n° 960). La colonne, surmontée d'une statue de l'empereur, était surtout destinée à célébrer les victoires de Trajan sur les Daces ; la base est une chambre sépulcrale qui lui servit de tombeau. L'architecte du forum de Trajan, Apollodore de Damas, fut sans doute aussi celui de la colonne.

Respectée au moyen âge, sauf le caveau funéraire et la statue de bronze qui la couronnait, la colonne Trajane fut beaucoup étudiée à l'époque de la Renaissance, en particulier par Raphaël et ses élèves ; Sixte-Quint en fit déblayer les abords et placa sur le sommet une statue de saint Pierre, pendant de la statue de saint Paul qui surmonta la colonne de Marc-Aurèle.

Moulée en partie par ordre de François Ier (1541), puis par ordre de Louis XIV (1665), la colonne le fut de nouveau sous Napoléon III (1861), qui fit ensuite reproduire les moulages par la galvanoplastie (1861) ; ces plaques, aujourd'hui au musée de Saint-Germain, ont été surmoulées pour le musée de Kensington (1876).


https://mediterranees.net/civilisation/armee_romaine/colonne_trajane/dacique_1.html

La première guerre dacique

Première campagne

La scène est sur les bords du Danube, gardés par des sentinelles romaines. On voit des tourelles fortifiées, des approvisionnements de bois et de fourrage, des barques chargées de tonneaux.
Le dieu Danube, près de Viminacium (Kostolatz), favorise le passage des Romains qui, précédés de Trajan, franchissent le fleuve sur deux ponts de bateaux (avril 101). A peine débarqué, l'empereur tient un conseil de guerre ; il est assis sur un suggestus formant tribune.
Trajan offre le premier sacrifice de lustratio (entrée en campagne), puis, debout sur un suggestus avec deux lieutenants, donne l'ordre de lever le camp. Au milieu du bruit, un esclave, portant un égouttoir ou un crible, est renversé par son mulet (incident d'ailleurs inconnu). L'empereur harangue ses troupes, fait construire un camp retranché par les légionnaires et surveille lui-même leurs travaux.
Un pont relie cette première forteresse à une seconde, qui est en cours de construction ; plus loin, un retranchement circulaire. Trois éclaireurs paraissent sur un autre pont, jeté sur une petite rivière où un soldat puise de l'eau. Les légionnaires abattent des arbres et Trajan surveille la construction d'une nouvelle forteresse.
On amène devant l'empereur un espion dace. Les Romains jettent un pont sur une rivière et construisent un poste fortifié. L'empereur envoie de la cavalerie en reconnaissance.
L'armée avance à travers un paysage boisé en abattant des arbres. Une première bataille, (celle de Tapae, Dion, 68, 8) s'engage contre la cavalerie dace ; les Romains ont des auxiliaires germains (le haut du corps nu). Des soldats apportent des têtes coupées à Trajan. Le combat a lieu pendant un orage, indiqué par la présence de Jupiter fulminant, qui lance la foudre contre les Daces. Ceux-ci recueillent leurs blessés.
L'empereur fait mettre le feu aux retranchements des Daces, où l'on aperçoit une rangée de têtes décharnées et un étendard à l'emblème du serpent. Les Romains poursuivent les Daces au-delà d'une rivière. Deux ambassades daces se présentent à Trajan. Les Romains pressent vivement l'ennemi, mettent le feu aux maisons et trouvent les bestiaux des ennemis égorgés. Des femmes daces avec leurs enfants sont prisonnières des Romains et semblent faire cortège à Trajan prêt à se rembarquer. Les cavaliers daces attaquent un poste romain en traversant la glace d'une rivière ; mais la croûte cède et ils sont noyés.
Après la noyade des Daces, un autre poste romain subit une attaque de l'infanterie ennemie, que secondent des cavaliers sarmates cuirassés d'écailles ; les Daces essaient de détruire les murs avec le bélier. Ici se termine la première campagne (102 après JC).

Deuxième campagne

L'armée romaine, dans une ville sur le Danube (Pons Trajani), se prépare à une nouvelle expédition. Des bateaux embarquent des approvisionnements et des chevaux.
L'empereur s'embarque et débarque à son tour, harangue ses troupes et charge à la tête de la cavalerie. Deux éclaireurs romains viennent à sa rencontre. La mêlée s'engage contre les cataphractaires ou cuirassés sarmates, alliés de Décébale. Le combat dure jusqu'au milieu des ténèbres ; le buste de la Nuit paraît au-dessus des rochers.
Un chef dace se tue pour échapper à l'esclavage ; les Romains reçoivent la soumission de vieillards, de femmes et d'enfants. Ils s'occupent, sous les yeux de l'empereur, à élever un retranchement. On garrotte les prisonniers daces et les Romains donnent des soins à leurs blessés. L'armée se remet en marche sous les yeux de l'empereur, auquel on amène un espion dace, et une nouvelle bataille s'engage.
Les Daces sont mis en fuite. Trajan harangue ses troupes et leur distribue des récompenses. Des prisonniers daces sont gardés dans un retranchement. Plus loin, l'empereur assis reçoit les hommages de ses soldats, tandis qu'à l'intérieur d'une bourgade dace, trois prisonniers romains sont torturés par des femmes qui les brûlent avec des brandons. Trajan, revenu sur la rive du Danube, y reçoit la soumission de deux chefs barbares. Ainsi se termine la deuxième campagne.

Troisième campagne

L'armée repasse le Danube sur un pont de bateaux et occupe un fort abandonné par les Daces. Devant une place puissamment fortifiée, Trajan reçoit des ambassadeurs daces qui viennent demander la paix. On abat des arbres pour construire un retranchement.
Trajan offre un sacrifice et harangue ses troupes ; l'armée avance à travers un pays boisé, en abattant des arbres. On voit les têtes de deux Romains plantées sur des pieux en avant de deux fortins. Trajan, à cheval, franchit une rivière sur un pont.
La rivière passée, Trajan fait mettre le feu aux retranchements ennemis. Les Daces battent en retraite ; les Romains construisent un camp fortifié et un chef dace vient faire sa soumission. L'armée avance, avec une file de chariots ; on aperçoit de nombreux fortins à l'horizon.
Sous les yeux de Trajan, la cavalerie numide prend le galop ; les Daces sont mis en fuite et gagnent la forêt. Les Romains construisent un retranchement ; au premier plan, on voit une catapulte sur un chariot traîné par deux mules. Trajan reçoit deux princes daces.
Une nouvelle bataille s'engage dans la forêt, en avant de grandes piles de bois. Les Daces abattent des arbres pour se retrancher. Les Romains, munis d'une baliste, avancent et construisent un retranchement. Trajan reçoit un prisonnier dace.
Les Daces sont refoulés dans leurs retranchements, que les Romains emportent d'assaut en formant la tortue avec leurs boucliers. On apporte à Trajan les têtes de deux chefs daces.
Nouvelle défaite des Daces. Trajan surveille la construction de retranchements; on élève une nouvelle forteresse auprès d'une source.
Trajan reçoit la soumission de Décébale, qui vient demander la paix en compagnie de chefs daces. Les Daces détruisent ex-mêmes les fortifications de leur capitale (Sarmizegetusa, Varhély) Des vieillards, des femmes et des enfants rentrent dans le pays d'où ils ont été chassés par la guerre. Trajan harangue ses troupes victorieuses.
Entre deux trophées, la Victoire inscrit sur un bouclier les victoires des Romains. Fin de la première guerre dacique.

La seconde guerre dacique

Quatrième campagne

Au printemps de 105, les troupes romaines s'embarquent à Ancône sur l'Adriatique et abordent dans une ville importante où Trajan est reçu avec des démonstrations de fidélité.
Trajan offre un sacrifice solennel, au milieu d'une grande multitude de peuple. L'identité des villes où se passent cette scène et la suivante est encore sujette à discussion.
L'empereur offre un sacrifice dans une autre ville magnifique où il vient de débarquer avec ses troupes ; puis il aborde de nouveau (sur la côte dalmate ?) et prend la tête de sa cavalerie.
Des paysans daces viennent au devant de l'empereur et implorent sa protection. Trajan offre un grand sacrifice sur un autel voisin de cinq autres ; au second plan, quatre sacrificateurs retiennent des taureaux. A l'entour se pressent les familles des Daces fidèles. La guerre commence. On abat des arbres pour construire des retranchements. Les Daces se fortifient derrière une triple enceinte.
Une forteresse romaine est attaquée par les Daces, qui sont défaits et se réfugient dans leurs retranchements. Une nouvelle attaque met les Romains en péril.
Trajan, à la tête de sa cavalerie, vient en aide aux Romains. Vainqueur, il offre un sacrifice. Les Romains ont construit un pont colossal avec des piles en maçonnerie sur le Danube, entre Turnu-Severin et Kladova. Auprès d'une ville romaine (Pontes Trajani), où l'on remarque un amphithéâtre, Trajan reçoit la soumission de chefs indigènes (Germains, Daces et Jazyges ?)

Cinquième campagne

L'armée traverse le fleuve et atteint une ville fortifiée, où l'on offre un sacrifice en l'honneur de Trajan. L'empereur officie lui-même dans une lustratio solennelle, puis il harangue ses troupes.
Trajan préside un conseil de guerre et donne l'ordre de marche. On voit des chariots portant les boucliers des soldats. Les Romains s'avancent sur deux colonnes à travers un terrain escarpé ; ils font halte à un poste fortifié.
Les soldats romains vont récolter la moisson et surveillent les mulets. Sur le sommet d'un rocher s'élève une forteresse dace, où l'on aperçoit cinq chefs qui semblent tenir conseil et se livrer à une discussion violente.
Une mêlée s'engage. Les Romains, vainqueurs, fortifient leur camp. Ils attaquent la principale forteresse du roi dace, Sarmizegetusa, et essaient de l'escalader avec des échelles, sous une pluie de pierres et de traits. L'empereur tient conseil.
Le rocher occupé par les Daces est couvert de machines de guerre à trois roues. L'attaque porte sur un autre point et s'appuie sur un retranchement construit avec des arbres abattus.
Trajan reçoit une ambassade qui vient demander la paix. Les Daces mettent le feu à leur capitale pour ne pas la livrer aux Romains. Un vieillard quitte sa maison en pleurant ; un jeune homme tombe entre les bras de ses amis. Réunis autour d'un chaudron qui contient un breuvage empoisonné, les chefs daces en remplissent leurs coupes et se donnent la mort.
Les autres Daces s'enfuient épouvantés et viennent faire leur soumission à Trajan. L'empereur distribue des provisions de blé aux légionnaires, qui les emportent dans des sacs. Il harangue ses troupes au milieu d'acclamations qui le saluent du titre d'imperator. Les Romains occupent de nouveau Sarmizegetusa.
Les Romains construisent un fort circulaire. Trois chefs daces viennent implorer la clémence de Trajan. Les Romains traversent une rivière ou un marais sur un pont.
De l'autre côté de la rivière, les Daces, à l'approche des Romains, abandonnent une forteresse devant laquelle sont accumulées des quantités de bois et attaquent un poste romain. Une terrible mêlée s'engage sous les yeux de Décébale. Mais les Romains l'emportent. Vaincus et découragés, les Daces battent en retraite.
Trajan harangue ses légionnaires ; trois soldats du train conduisent des mulets chargés de vases d'argent. Ce sont les trésors de Décébale, ensevelis par ses ordres dans le lit de la rivière Sargetia et découverts grâce au témoignage d'un prisonnier (Dion, 68, 14). les Romains poursuivent Décébale et les princes daces, dont l'un se tue et l'autre tue son compagnon. Quelques fidèles restent autour du roi, tandis que d'autres Daces acclament Trajan.
La cavalerie romaine poursuit Décébale et ses compagnons dans les montagnes ; le sol est jonché de cadavres. Décébale, tombé de cheval au pied d'un arbre, serré de près par des cavaliers romains, se donne la mort. Des fantassins romains garrottent des prisonniers daces.
Les enfants de Décébale sont conduits en captivité ; la tête du roi est apportée au camp romain. L'infanterie continue à faire des prisonniers. Au fond, des animaux divers (boeuf sauvage, élan, sanglier) indiquent la nature farouche du pays. La dernière forteresse dace est prise ; le buste de la Nuit paraît au-dessus de l'horizon. La lutte continue sur la droite près d'une ville où les Daces ont trouvé des auxiliaires (vêtus et coiffés autrement qu'eux).
Les Romains mettent le feu à cette ville, dernier asile des vaincus. Les Daces abandonnent, avec leurs troupeaux, les forteresses occupées par les Romains ; vieillards, femmes et enfants prennent tristement le chemin de l'exil (107 après JC).