Chevillardises:
Lisant - découvrant - Eric Chevillard, son "Autoficif" que par ailleurs je consultais de temps à autres, avant, sur le net (il en a retiré les dix dernières années, dès que le gros livre est paru, dommage, mais compréhensible), je me suis dit, au bout de quelques centaines de pages: "voici bien un artiste singulier, inimitable. Il invente et propose une forme stricte et flexible, sans forme mais absolument reconnaissable puisqu'indexée à l'espace, trois paragraphes, et au temps, le journalier, facile et complexe, humoristique et inimitable" me disais-je. Cela donne envie de l'imiter.
De même je souffre de phobie sociale. C'est pourquoi je suis devenu conférencier: il suffit de faire abstraction des gens.
En toute chose, il se sent tel un amateur de disco: le temps du disco est achevé, "mort" sans doute; il a bien essayé de se "mettre" aux styles musicaux qui lui ont succédé sur la scène sociale - new wave, grunge, il a même cru parfois y trouver un présent possible. Mais finalement, il doit se faire une raison: c'est bien le disco qu'il aime encore, obstinément, et rien que cela. Désormais, il vit entouré de jeunes gens qui ne savent même pas ce que le disco fut au juste jadis, ou qui, pire, le "redécouvrent" et en livrent de plus ou moins exacts pastiches. Et lui n'a diantre aucune idée de ce que la jeunesse désormais écoute, ni même de ce qu'elle peut bien faire, coiffée d'écouteurs et penchée sur ses téléphones portables - et nulle part on n'entend plus de musique.
jeudi 8 mars 2018
samedi 24 février 2018
jeudi 22 février 2018
J'apprends dans une émission de radio "Ce qu'on sait, ce qu'on ne sait pas" consacré aux connaissances sur l'univers et la matière noire
avec Christophe Galfard, auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation parmi lesquels L’univers à portée de main (Flammarion, 2015) et E = mc2. L'équation de tous les possibles (Flammarion, 2017) - j'apprends donc qu'à chaque seconde, chaque centimètre carré de notre corps est traversé par 50 milliards de neutrinos, émis par le soleil. Et que le potassium de nos os se décompose en permanence, bombardant de neutrinos notre entourage…
lundi 4 décembre 2017
Quelques livres, d'auteurs non-connus de moi jusqu'alors, ont retenu mon attention:
• Peter Heather: Rome & les barbares. Histoire nouvelle de la chute de l'empire (2005) (acheté)
• Paul Audi: "Et j'ai lu tous les livres" (Mallarmé, Célan) (2017)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Audi
• Mathieu Engerbeaud: Rome devant la défaite de 753 à 264 avant J.-C. (2016)
https://lesbelleslettresblog.com/2017/10/25/mathieu-engerbeaud-observe-rome-devant-la-defaite-de-753-a-264-avant-j-c/
• Helmuth Plessner: Les degrés de l'organique et l'homme (1928)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Helmuth_Plessner
http://www.cairn.info/revue-philosophie-2013-1-page-48.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropologie_philosophique
• Peter Heather: Rome & les barbares. Histoire nouvelle de la chute de l'empire (2005) (acheté)
• Paul Audi: "Et j'ai lu tous les livres" (Mallarmé, Célan) (2017)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Audi
• Mathieu Engerbeaud: Rome devant la défaite de 753 à 264 avant J.-C. (2016)
https://lesbelleslettresblog.com/2017/10/25/mathieu-engerbeaud-observe-rome-devant-la-defaite-de-753-a-264-avant-j-c/
• Helmuth Plessner: Les degrés de l'organique et l'homme (1928)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Helmuth_Plessner
http://www.cairn.info/revue-philosophie-2013-1-page-48.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropologie_philosophique
mercredi 24 mai 2017
Cela me coute un peu de le dire, mais l'émission de M. Assayas aligne les excellentes programmations: que des bons morceaux ici.
- Mark Lanegan Band : « Nocturne » extrait de l’album « Gargoyle »
- Cameron Avery : « Dance with Me » extrait de l’album « Ripe Dreams, Pipe Dreams »
- Big Search : « Can’t Understand the News » extrait de l’album « Life Dollars »
- EL VY : « Silent Ivy Hotel » extrait de l’album « Return to the Moon »
- Gurf Morlix : « Deeper Down » extrait de l’album « The Soul & the Heel »
- Mark Mulcahy : « 30 Days Away » extrait de l’album « The Possum in the Driveway »
- Ronstadt Generations y los Tucsonenses : « Five » extrait de l’album « In the Land of the Setting Sun »
- Paul Cauthen : « Let It Burn » extrait de l’album « My Gospel »
- Jessi Colter : « Psalm 45 : My Song to a King » extrait de l’album « The Psalms »
- Safia Nolin : « C’est zéro » extrait de l’album « Reprises, Vol. 1
mardi 16 mai 2017
Hier soir, à la télé, un joli film japonais, "Tel père tel fils", de
Kore-eda, une sorte de "La vie est un long fleuve tranquille", mais
traité en mélodrame subtil. Le drame est que deux gamins ont été
échangés à la naissance, à la maternité; l'un est élevé par des richards
(architecte), l'autre en milieu populaire (petit magasin
d'électroménager, deux autres gosses dans le foyer). Quand les gamins
ont 6 ans, on s'en rend compte: que faire? Les parents essayent de
reprendre leurs fils respectifs, mais - je ne dévoile trop rien - ça ne
colle pas, les gamins vont repartir avec leur famille "adoptive", qui
est de fait devenue la leur.
C'est un drame - en cela que les sociétés humaines, pendant des millénaires ont été organisées par et autour deux tensions.
L'une, c'est assurer une certitude, ou du moins une bonne prévisibilité, sur la filiation biologique: car aucun type ("normal", eh) n'a JAMAIS l'envie d'élever, de nourrir, etc, un gamin qui ne serait pas "de lui" biologiquement - ceci pour des raisons qui sans doute sont profondément ancrées dans l'instinct de l'espèce: transmission et conservation de MES gènes, tout autre fournisseur de gamêtes étant un rival, voire un ennemi… Bien sur, beaucoup vont par ailleurs le faire, le vouloir et le souhaiter - mais, soyons francs, la norme, c'est "mon fils, ma bataille", pas "mon fils adoptif, mon amour" (sauf chez les grecs, romains et autres peintres de la renaissance ou vieux dandys du XVIè arrondissement).
L'autre tension: c'est donc de gérer tous les cas, qui, pour raison X ou Y, sortent de ou contreviennent à la transmission directe, celle éthologiquement préférée. Cas de fécondation de la femelle par un autre: que faire des mioches, qui va élever les petits batards (elle, moi, la tribu?), ne vaut-il pas mieux les manger direct? Cas de re-couplage: que faire des gamins d'un précédent lit? - comment être beau-père ou marâtre (dans ce cas, les femmes se trouvent concernées - car si le gamin adultérin qu'elles ont eu est bien d'"elles", quid des gamins qu'aurait en garde le type avec qui elles se maquent, etc…). Bref, comment être "parent" de qui n'est pas biologiquement "tien"? Diverses modalités d'inclusion/habilitation ont pu aider, selon les époques, à cette souvent problématique, de la "famille", au sens de la maisonnée.
Le fait est que les sociétés ont de tout temps aussi créé des fonctions "professionnelles" et symboliques pour que des gens "externes" au couple s'occupent des gamins (profs, curés, encadrants divers…). Serait à considérer les cas des orphelins (fascinant de penser à l'institution durable de l'orphelinat, qui confirme ce que je disais plus haut), celui des filles-mères (vilipendées pendant des millénaires!), et celui des adoptions "hors-tribu" (sans doute plus facile - du moins au début, et quand il n'y a pas pénurie - de chercher un gamin "exotique", justement parce qu'alors on n'est pas du tout confronté à la proximité phénotypique, donc à l'hypothèse de l'infraction)…
C'est un drame - en cela que les sociétés humaines, pendant des millénaires ont été organisées par et autour deux tensions.
L'une, c'est assurer une certitude, ou du moins une bonne prévisibilité, sur la filiation biologique: car aucun type ("normal", eh) n'a JAMAIS l'envie d'élever, de nourrir, etc, un gamin qui ne serait pas "de lui" biologiquement - ceci pour des raisons qui sans doute sont profondément ancrées dans l'instinct de l'espèce: transmission et conservation de MES gènes, tout autre fournisseur de gamêtes étant un rival, voire un ennemi… Bien sur, beaucoup vont par ailleurs le faire, le vouloir et le souhaiter - mais, soyons francs, la norme, c'est "mon fils, ma bataille", pas "mon fils adoptif, mon amour" (sauf chez les grecs, romains et autres peintres de la renaissance ou vieux dandys du XVIè arrondissement).
L'autre tension: c'est donc de gérer tous les cas, qui, pour raison X ou Y, sortent de ou contreviennent à la transmission directe, celle éthologiquement préférée. Cas de fécondation de la femelle par un autre: que faire des mioches, qui va élever les petits batards (elle, moi, la tribu?), ne vaut-il pas mieux les manger direct? Cas de re-couplage: que faire des gamins d'un précédent lit? - comment être beau-père ou marâtre (dans ce cas, les femmes se trouvent concernées - car si le gamin adultérin qu'elles ont eu est bien d'"elles", quid des gamins qu'aurait en garde le type avec qui elles se maquent, etc…). Bref, comment être "parent" de qui n'est pas biologiquement "tien"? Diverses modalités d'inclusion/habilitation ont pu aider, selon les époques, à cette souvent problématique, de la "famille", au sens de la maisonnée.
Le fait est que les sociétés ont de tout temps aussi créé des fonctions "professionnelles" et symboliques pour que des gens "externes" au couple s'occupent des gamins (profs, curés, encadrants divers…). Serait à considérer les cas des orphelins (fascinant de penser à l'institution durable de l'orphelinat, qui confirme ce que je disais plus haut), celui des filles-mères (vilipendées pendant des millénaires!), et celui des adoptions "hors-tribu" (sans doute plus facile - du moins au début, et quand il n'y a pas pénurie - de chercher un gamin "exotique", justement parce qu'alors on n'est pas du tout confronté à la proximité phénotypique, donc à l'hypothèse de l'infraction)…
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