- 1968 : Le Viol du vampire
- 1969 : La Vampire nue
- 1970 : Le Frisson des vampires
- 1971 : Requiem pour un vampire (Vierges et vampires)
- 1973 : La Rose de fer
- 1974 : Les Démoniaques (Deux vierges pour Satan)
- 1975 : Lèvres de sang
- 1975 : Phantasmes
- 1978 : Les Raisins de la mort
- 1979 : Fascination
- 1980 : La Nuit des traquées
- 1997 : Les Deux Orphelines vampires
- 2002 : La Fiancée de Dracula
- 2007 : La Nuit des horloges
- 2010 : Le Masque de la Méduse
jeudi 5 novembre 2015
• se rappeler que plusieurs films de Jean Rollin sont encore à voir: notamment
• Tite Live: parmi les héros des premiers temps de Rome, j'ai découvert l'existence, en plus de Horatius Coclès et de Mucius Scaevola, de deux autres figures "plus fameuses que dignes de foi": Clélia qui fuit le camp des étrusques à cheval, traversant le Tibre, et qu'une statue de jeune fille équestre honora à Rome; et M. Valerius Corvinus, qui combattit les gaulois, aidé d'un corbeau qui creva les yeux d'un ennemi barbare.
Comme les Romains passaient des heures tranquilles de garde, un Gaulois, remarquable de taille et d'armes, s'avança devant eux. Il frappe son bouclier de la lance et, ayant obtenu le silence, il défie par interprète, l'un quelconque des Romains à en décider avec lui par le fer. Il y avait un jeune tribun militaire, Marcus Valerius, qui ne s'estima pas moins digne de cet honneur que Titus Manlius. Il s'assura d'abord du vouloir du consul, puis s'avança en armes entre les deux lignes. Mais l'intervention de la puissance divine enleva de son éclat au combat des deux hommes. Car, au moment où le Romain engageait déjà la lutte, soudain un corbeau vint se poser sur son casque, faisant face à l'ennemi. Tout joyeux, le tribun commença par accepter cette apparition comme un heureux présage envoyé par le ciel ; puis il pria " la divinité, dieu ou déesse, qui lui avait envoyé cet oiseau favorable, de l'assister d'un bienveillant vouloir. " Chose merveilleuse à dire ! L'oiseau ne se contenta pas de garder la place qu'il avait prise d'abord ; mais, à chaque reprise du combat, il se redresse sur ses ailes, attaque du bec et des serres la face et les yeux du Gaulois, jusqu'au moment où, terrifié par l'aspect d'un pareil prodige et l'esprit aussi troublé que la vue, celui-ci est égorgé par Valerius. Le corbeau disparut, dirigeant son vol vers l'orient.
Comme les Romains passaient des heures tranquilles de garde, un Gaulois, remarquable de taille et d'armes, s'avança devant eux. Il frappe son bouclier de la lance et, ayant obtenu le silence, il défie par interprète, l'un quelconque des Romains à en décider avec lui par le fer. Il y avait un jeune tribun militaire, Marcus Valerius, qui ne s'estima pas moins digne de cet honneur que Titus Manlius. Il s'assura d'abord du vouloir du consul, puis s'avança en armes entre les deux lignes. Mais l'intervention de la puissance divine enleva de son éclat au combat des deux hommes. Car, au moment où le Romain engageait déjà la lutte, soudain un corbeau vint se poser sur son casque, faisant face à l'ennemi. Tout joyeux, le tribun commença par accepter cette apparition comme un heureux présage envoyé par le ciel ; puis il pria " la divinité, dieu ou déesse, qui lui avait envoyé cet oiseau favorable, de l'assister d'un bienveillant vouloir. " Chose merveilleuse à dire ! L'oiseau ne se contenta pas de garder la place qu'il avait prise d'abord ; mais, à chaque reprise du combat, il se redresse sur ses ailes, attaque du bec et des serres la face et les yeux du Gaulois, jusqu'au moment où, terrifié par l'aspect d'un pareil prodige et l'esprit aussi troublé que la vue, celui-ci est égorgé par Valerius. Le corbeau disparut, dirigeant son vol vers l'orient.
vendredi 16 octobre 2015
lundi 12 octobre 2015
• J'ai appris avec étonnement (émission "Personne ne bouge", Colin & Mauduit, Arte, le dimanche) que Han Solo, de Star Wars, a un nom inspiré de "Lancelot". Il aura fallu 40 ans pour que la possible évidence me saute aux yeux: dans beaucoup de domaines il en est de même, on met des décennies à admettre l'évidence même, et ce qui ne mérite en soi que 5 secondes d'intérêt, devient vertigineux.
samedi 12 septembre 2015
• Buffon, Lamarck, Cuvier, Darwin: j'ai réappris (radio) que Buffon après avoir émis l'idée que la terre faisait plus de 6000 ans, attaqué par la Sorbonne, se rétracta, en déclarant en privé: "je préfère être couché qu'être pendu"; que pendant logtemps le terme d'"espèce" a désigné, de façon très générique, toute catégorie d'animal un peu identifiable, ou que l'on croyait telle; que Lamarck, tout à son idée de transformisme des espèces, croyait que, comme le ver est moins "complexe" que les vertébrés, il avait été crée par Dieu plus tardivement que les autres animaux (il était spécialiste des vers!); que Cuvier, le grand classificateur, qui a posé le terme de "fossile", croyait à l'extinction massive des espèces par des catastrophes cycliques (comme le Déluge), ce qu'il avance en 1809, date de naissance de Darwin; que ce dernier, après avoir abandonné ses études de médecine parce qu'il ne pouvait supporter les dissections, fut orienté par son père médecin dans la carrière de pasteur, et qu'il passait, jeune, pour une sorte de raté excentrique, parce qu'il ne semblait s'intéresser qu'à ses collections de coléoptères, catégorie "aimée de Dieu" disait-il puisque c'est une de ses plus diverses.
jeudi 3 septembre 2015
• crocodiles : j'ai appris (documentaire anglais sur Arte) quelques détails sur la digestion des crocodiles. Ceux-ci peuvent digérer à peu près n'importe quoi, par repas de 25 kg de viande, en s'appuyant sur plusieurs atoûts. Pour accélérer les processus, ils s'exposent à la chaleur - au risque que la viande ingérée, non mâchée (malgré les 3000 dents qui se succèdent dans leurs mâchoires) pourrisse - d'om le bouche ouverte de nos reptiles. Mais leurs deux estomacs ne sont pas inactifs: le premier contient des cailloux, les gastrolithes, ingérés à la façon des dinosaures et des oiseaux, qui broient la viande, au prix d'un mouvement musculaire des viscères - assez fatigant, c'est pourquoi ils restent immobiles de jours entiers, jusqu'à un mois. Le second estomac va dissoudre os, sabots, tout simplement parce que les sucs gastriques des crocodiles sont les plus puissants chez les vertébrés, dix fois plus. Ceci en raison de la puissance cardiaque de l'animal, qui envoie dans cet estomac, par le réseau sanguin, énormément de gaz carbonique.
Le crocodile, enfin, n'hiberne pas comme un mammifère: il passe trop mois en état d'estivage, où ses fonctions corporelles se ralentissent - bien au frais, si possible dans la boue ou dans un terrier.
Le crocodile, enfin, n'hiberne pas comme un mammifère: il passe trop mois en état d'estivage, où ses fonctions corporelles se ralentissent - bien au frais, si possible dans la boue ou dans un terrier.
mercredi 19 août 2015
• Polybius: je ne connaissais pas l'anecdote sur le "jeu vidéo maudit" de ce nom, version première et mal réglée de "Tempest", qui en 1981 dans l'Orégon, à Portland, aurait causé par ses effets stroboscopiques, des troubles chez au moins deux teen-agers, avant qu'il ne soit retiré des arcades. Ou pas, car tout ceci est une légende urbaine, prolongée par les inévitables élucubrations conspirationnistes, que retrace l'entrée Wikipedia. Bonne inspiration pour pour mon MJ d'une partie de "Delta Green", jouée hier soir.
samedi 8 août 2015
vendredi 7 août 2015
jeudi 6 août 2015
• évaluation et cortex frontal: Un article du Monde m'apprend qu'une même zone du cortex frontal, juste entre les yeux, semble informer à la fois l'attribution d'une valeur aux choses et la confiance en soi. Le cerveau se livre à une activité incessante pour évaluer tout ce qui nous entoure, même quand on fait autre chose, en terme d'appréciation ou de détestation. Or, certains états qui altèrent, en plus ou moins, la confiance qu'à le sujet en son jugement, rend difficile cette évaluation (ce qui semble assez logique). Manie ou schizophrénie, ainsi, suscitent des "illusions de jugement", ou rendent celui-ci très confus. Intéressant pour étudier tant la peur, comme incapacité à évaluer les risques d'un objet, que les surestimations/sousestimations ou les biais cognitifs - ainsi, par exemple, 95% des conducteurs se jugent meilleurs conducteurs que la moyenne! De manière amusante, ceci rejoint des observations de…
• Larochefoucauld: relues hier, certaines de ses Maximes soulignent notre grande capacité à dénoncer chez les autres des vices auxquels, quand ils sont notres, nous restons aveugles.
(note d'intention: autant que possible, je m'efforce ici de récapituler pour moi-même ce que j'ai de fait lu, vu, entendu, et peut-être appris chaque jour. Or, si l'important c'est ce qui reste quand on a oublié, même si je vais mettre par écrit rapidement et au jour le jour ces éléments d'information, il est évident que je dois me dispenser d'un simple copier-coller, d'une anthologie de textes, ou d'un renvoi à des documents. Ne figurera donc ici que ce que je peux en dire spontanément, sans rien ni aucune référence sous les yeux. Cela limitera grandement l'utilité éventuelle de ces pages - sauf pour moi peut-être, et encore)
• Larochefoucauld: relues hier, certaines de ses Maximes soulignent notre grande capacité à dénoncer chez les autres des vices auxquels, quand ils sont notres, nous restons aveugles.
(note d'intention: autant que possible, je m'efforce ici de récapituler pour moi-même ce que j'ai de fait lu, vu, entendu, et peut-être appris chaque jour. Or, si l'important c'est ce qui reste quand on a oublié, même si je vais mettre par écrit rapidement et au jour le jour ces éléments d'information, il est évident que je dois me dispenser d'un simple copier-coller, d'une anthologie de textes, ou d'un renvoi à des documents. Ne figurera donc ici que ce que je peux en dire spontanément, sans rien ni aucune référence sous les yeux. Cela limitera grandement l'utilité éventuelle de ces pages - sauf pour moi peut-être, et encore)
mercredi 5 août 2015
• V. Jankélévitch: en écoutant Michel Onfray sur France Culture, qui comme à son habitude donne des philosophes des biographies un peu orientées, j'ai appris ou réappris les faits anecdotiques suivants sur Vladimir Jankélévitch: qu'il a appris à nager à 26 ans; qu'il a habité chez ses parents jusqu'à 36 ans, et revenait tous les jours manger chez eux; qu'il a logé à Paris, quand de façon autonome, au 1 quai des Fleurs, d'abord dans un 2 pièces, puis dans un 4 pièces juste au dessus, qu'il n'a plus quitté; que son "Traité des vertus", 1500 pages, 3,5 kilos, 7 ans de travail, n'a d'abord eu aucun éditeur; qu'a 30 ans, il s'est marié avec une jeune tchèque de 19 ans, ne connaissant rien à Bergson ni à la musique (hormis Le Beau Danube Bleu) mais "agrégée en tango & fox-trot", et qu'il a divorcé 6 mois plus tard; qu'il a été père à 50 ans; que l'on sait tout cela par la correspondance qu'il a entretenu, 137 lettres en 50 ans, avec son condisciple Louis Beauduc, qui, reçu second à l'agrégation, homme de droite et père de famille, fut toute sa vie professeur au lycée Gay Lussac de Limoges, et ne publia jamais rien.
Enfin, j'ai appris que Jankélévitch, qui fut professeur en khagne au Lycée du Parc, écrit: "
Lyon est
un trouicule. C’est une grande province morne et prétentieuse qui se travaille désespérément
pour faire grande ville ; malgré ça ils n’arrivent qu’à vivre des miettes de Paris. Je
n’ai jamais vu vanité plus sotte et plus injustifiée que celle des Lyonnais."
• Minou Drouet: en lisant sa biographie Wikipedia, pour reprendre une conversation avec un ami sur R. Barthes, j'ai appris qu'elle était fille adoptive et quasiment aveugle, et qu'à partir de l'âge de 13 ans elle dit n'avoir plus ressenti le besoin d'écrire.
Commençons par une infraction à la règle du quotidien: hier, au juste, quoi de neuf?
• les libellules: j'ai appris qu'elles forment l'ordre des Odonates, qu'elles passent, selon les espèces, 9 mois à 5 ans dans l'eau sous forme larvaire, qu'elles émergent pour 1 à 4 semaines vouées à la reproduction, que les femelles sont discrètes et brunes quand les mâles brillamment colorés s'affrontent pour le contrôle d'une mare, enfin que les œufs sont pondus sous des feuilles flottantes, par la femelle qui courbe son abdomen.
• Hume et Kant: en relisant "Loin de Moi" de Clément Rosset, j'ai réappris (ce sera une catégorie entière de ces lignes!), que Kant a écrit une bonne part de ses livres, dont le Critique de la raison Pratique, pour essayer de répondre au problème soulevé par Hume (et non résolu) de l'unité d'un moi si celui ci se réduit à une succession de perceptions…
• Jamie Irrépressible: j'ai appris que The Irrépressibles est un groupe anglais raffiné dont les deux disques datent déjà d'il y a 5 ans - et que tous les critiques n'approuvent pas - moi-même, qui découvre via les participations avec Royksöpp, je suis partagé entre l'assentiment sentimental et hédoniste, et le regret de mélodies un peu simples et répétitives.
• les libellules: j'ai appris qu'elles forment l'ordre des Odonates, qu'elles passent, selon les espèces, 9 mois à 5 ans dans l'eau sous forme larvaire, qu'elles émergent pour 1 à 4 semaines vouées à la reproduction, que les femelles sont discrètes et brunes quand les mâles brillamment colorés s'affrontent pour le contrôle d'une mare, enfin que les œufs sont pondus sous des feuilles flottantes, par la femelle qui courbe son abdomen.
• Hume et Kant: en relisant "Loin de Moi" de Clément Rosset, j'ai réappris (ce sera une catégorie entière de ces lignes!), que Kant a écrit une bonne part de ses livres, dont le Critique de la raison Pratique, pour essayer de répondre au problème soulevé par Hume (et non résolu) de l'unité d'un moi si celui ci se réduit à une succession de perceptions…
• Jamie Irrépressible: j'ai appris que The Irrépressibles est un groupe anglais raffiné dont les deux disques datent déjà d'il y a 5 ans - et que tous les critiques n'approuvent pas - moi-même, qui découvre via les participations avec Royksöpp, je suis partagé entre l'assentiment sentimental et hédoniste, et le regret de mélodies un peu simples et répétitives.
J'ouvre, enfin, des pages de blog, dans une visée simple: recenser ce qui chaque jour donne, à mon avis, sens à nos existences - à savoir le fait d'apprendre des choses que l'on ne savait pas avant.
Une journée me semble perdue si, le soir venu, on ne se trouve pas plus riche d'au moins un fragment insignifiant ou crucial de connaissance. Or, je ne sais pas si l'on s'en rend compte, il est à peu près impossible qu'en une journée, de rencontres, de conversations, de lectures, d'écoute de la radio, on ne se trouve pas plus riche en se couchant qu'on ne s'était levé.
Le problème est l'oubli: on apprend, on s'étonne, on s'amuse, on se croit plus intelligent ou mieux informé, puis on oublie, car il faut bien admettre que la plupart de ce qu'on va, par hasard, croiser de la sorte, n'est que d'application très ponctuelle - ou même n'a qu'un intérêt très limité. Est-ce une raison pour laisser ainsi se reperdre ce qui avait été sorti de l'obscurité - et qui, au moins, peut servir dans une conversation ou une soirée mondaine, pour briller à peu de frais?
Ces pages seront donc l'annexe de la mémoire - sans souci d'ordre, de cohérence, ou de désir d'approfondissement: un cabinet de curiosités, disparate, que j'espère alimenter quotidiennement, sans quoi le titre mentirait.
Voyons donc ce que cela va donner.
Une journée me semble perdue si, le soir venu, on ne se trouve pas plus riche d'au moins un fragment insignifiant ou crucial de connaissance. Or, je ne sais pas si l'on s'en rend compte, il est à peu près impossible qu'en une journée, de rencontres, de conversations, de lectures, d'écoute de la radio, on ne se trouve pas plus riche en se couchant qu'on ne s'était levé.
Le problème est l'oubli: on apprend, on s'étonne, on s'amuse, on se croit plus intelligent ou mieux informé, puis on oublie, car il faut bien admettre que la plupart de ce qu'on va, par hasard, croiser de la sorte, n'est que d'application très ponctuelle - ou même n'a qu'un intérêt très limité. Est-ce une raison pour laisser ainsi se reperdre ce qui avait été sorti de l'obscurité - et qui, au moins, peut servir dans une conversation ou une soirée mondaine, pour briller à peu de frais?
Ces pages seront donc l'annexe de la mémoire - sans souci d'ordre, de cohérence, ou de désir d'approfondissement: un cabinet de curiosités, disparate, que j'espère alimenter quotidiennement, sans quoi le titre mentirait.
Voyons donc ce que cela va donner.
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