mercredi 5 août 2015

V. Jankélévitch: en écoutant Michel Onfray sur France Culture, qui comme à son habitude donne des philosophes des biographies un peu orientées, j'ai appris ou réappris les faits anecdotiques suivants sur Vladimir Jankélévitch: qu'il a appris à nager à 26 ans; qu'il a habité chez ses parents jusqu'à 36 ans, et revenait tous les jours manger chez eux; qu'il a logé à Paris, quand de façon autonome, au 1 quai des Fleurs, d'abord dans un 2 pièces, puis dans un 4 pièces juste au dessus, qu'il n'a plus quitté; que son "Traité des vertus", 1500 pages, 3,5 kilos, 7 ans de travail, n'a d'abord eu aucun éditeur; qu'a 30 ans, il s'est marié avec une jeune tchèque de 19 ans, ne connaissant rien à Bergson ni à la musique (hormis Le Beau Danube Bleu) mais "agrégée en tango & fox-trot", et qu'il a divorcé 6 mois plus tard; qu'il a été père à 50 ans; que l'on sait tout cela par la correspondance qu'il a entretenu, 137 lettres en 50 ans, avec son condisciple Louis Beauduc, qui, reçu second à l'agrégation,  homme de droite et père de famille, fut toute sa vie professeur au lycée Gay Lussac de Limoges, et ne publia jamais rien. 
Enfin, j'ai appris que Jankélévitch, qui fut professeur en khagne au Lycée du Parc, écrit: " Lyon est un trouicule. C’est une grande province morne et prétentieuse qui se travaille désespérément pour faire grande ville ; malgré ça ils n’arrivent qu’à vivre des miettes de Paris. Je n’ai jamais vu vanité plus sotte et plus injustifiée que celle des Lyonnais."

• Minou Drouet: en lisant sa biographie Wikipedia, pour reprendre une conversation avec un ami sur R. Barthes, j'ai appris qu'elle était fille adoptive et quasiment aveugle, et qu'à partir de l'âge de 13 ans elle dit n'avoir plus ressenti le besoin d'écrire.

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