mercredi 19 août 2015
• Polybius: je ne connaissais pas l'anecdote sur le "jeu vidéo maudit" de ce nom, version première et mal réglée de "Tempest", qui en 1981 dans l'Orégon, à Portland, aurait causé par ses effets stroboscopiques, des troubles chez au moins deux teen-agers, avant qu'il ne soit retiré des arcades. Ou pas, car tout ceci est une légende urbaine, prolongée par les inévitables élucubrations conspirationnistes, que retrace l'entrée Wikipedia. Bonne inspiration pour pour mon MJ d'une partie de "Delta Green", jouée hier soir.
samedi 8 août 2015
vendredi 7 août 2015
jeudi 6 août 2015
• évaluation et cortex frontal: Un article du Monde m'apprend qu'une même zone du cortex frontal, juste entre les yeux, semble informer à la fois l'attribution d'une valeur aux choses et la confiance en soi. Le cerveau se livre à une activité incessante pour évaluer tout ce qui nous entoure, même quand on fait autre chose, en terme d'appréciation ou de détestation. Or, certains états qui altèrent, en plus ou moins, la confiance qu'à le sujet en son jugement, rend difficile cette évaluation (ce qui semble assez logique). Manie ou schizophrénie, ainsi, suscitent des "illusions de jugement", ou rendent celui-ci très confus. Intéressant pour étudier tant la peur, comme incapacité à évaluer les risques d'un objet, que les surestimations/sousestimations ou les biais cognitifs - ainsi, par exemple, 95% des conducteurs se jugent meilleurs conducteurs que la moyenne! De manière amusante, ceci rejoint des observations de…
• Larochefoucauld: relues hier, certaines de ses Maximes soulignent notre grande capacité à dénoncer chez les autres des vices auxquels, quand ils sont notres, nous restons aveugles.
(note d'intention: autant que possible, je m'efforce ici de récapituler pour moi-même ce que j'ai de fait lu, vu, entendu, et peut-être appris chaque jour. Or, si l'important c'est ce qui reste quand on a oublié, même si je vais mettre par écrit rapidement et au jour le jour ces éléments d'information, il est évident que je dois me dispenser d'un simple copier-coller, d'une anthologie de textes, ou d'un renvoi à des documents. Ne figurera donc ici que ce que je peux en dire spontanément, sans rien ni aucune référence sous les yeux. Cela limitera grandement l'utilité éventuelle de ces pages - sauf pour moi peut-être, et encore)
• Larochefoucauld: relues hier, certaines de ses Maximes soulignent notre grande capacité à dénoncer chez les autres des vices auxquels, quand ils sont notres, nous restons aveugles.
(note d'intention: autant que possible, je m'efforce ici de récapituler pour moi-même ce que j'ai de fait lu, vu, entendu, et peut-être appris chaque jour. Or, si l'important c'est ce qui reste quand on a oublié, même si je vais mettre par écrit rapidement et au jour le jour ces éléments d'information, il est évident que je dois me dispenser d'un simple copier-coller, d'une anthologie de textes, ou d'un renvoi à des documents. Ne figurera donc ici que ce que je peux en dire spontanément, sans rien ni aucune référence sous les yeux. Cela limitera grandement l'utilité éventuelle de ces pages - sauf pour moi peut-être, et encore)
mercredi 5 août 2015
• V. Jankélévitch: en écoutant Michel Onfray sur France Culture, qui comme à son habitude donne des philosophes des biographies un peu orientées, j'ai appris ou réappris les faits anecdotiques suivants sur Vladimir Jankélévitch: qu'il a appris à nager à 26 ans; qu'il a habité chez ses parents jusqu'à 36 ans, et revenait tous les jours manger chez eux; qu'il a logé à Paris, quand de façon autonome, au 1 quai des Fleurs, d'abord dans un 2 pièces, puis dans un 4 pièces juste au dessus, qu'il n'a plus quitté; que son "Traité des vertus", 1500 pages, 3,5 kilos, 7 ans de travail, n'a d'abord eu aucun éditeur; qu'a 30 ans, il s'est marié avec une jeune tchèque de 19 ans, ne connaissant rien à Bergson ni à la musique (hormis Le Beau Danube Bleu) mais "agrégée en tango & fox-trot", et qu'il a divorcé 6 mois plus tard; qu'il a été père à 50 ans; que l'on sait tout cela par la correspondance qu'il a entretenu, 137 lettres en 50 ans, avec son condisciple Louis Beauduc, qui, reçu second à l'agrégation, homme de droite et père de famille, fut toute sa vie professeur au lycée Gay Lussac de Limoges, et ne publia jamais rien.
Enfin, j'ai appris que Jankélévitch, qui fut professeur en khagne au Lycée du Parc, écrit: "
Lyon est
un trouicule. C’est une grande province morne et prétentieuse qui se travaille désespérément
pour faire grande ville ; malgré ça ils n’arrivent qu’à vivre des miettes de Paris. Je
n’ai jamais vu vanité plus sotte et plus injustifiée que celle des Lyonnais."
• Minou Drouet: en lisant sa biographie Wikipedia, pour reprendre une conversation avec un ami sur R. Barthes, j'ai appris qu'elle était fille adoptive et quasiment aveugle, et qu'à partir de l'âge de 13 ans elle dit n'avoir plus ressenti le besoin d'écrire.
Commençons par une infraction à la règle du quotidien: hier, au juste, quoi de neuf?
• les libellules: j'ai appris qu'elles forment l'ordre des Odonates, qu'elles passent, selon les espèces, 9 mois à 5 ans dans l'eau sous forme larvaire, qu'elles émergent pour 1 à 4 semaines vouées à la reproduction, que les femelles sont discrètes et brunes quand les mâles brillamment colorés s'affrontent pour le contrôle d'une mare, enfin que les œufs sont pondus sous des feuilles flottantes, par la femelle qui courbe son abdomen.
• Hume et Kant: en relisant "Loin de Moi" de Clément Rosset, j'ai réappris (ce sera une catégorie entière de ces lignes!), que Kant a écrit une bonne part de ses livres, dont le Critique de la raison Pratique, pour essayer de répondre au problème soulevé par Hume (et non résolu) de l'unité d'un moi si celui ci se réduit à une succession de perceptions…
• Jamie Irrépressible: j'ai appris que The Irrépressibles est un groupe anglais raffiné dont les deux disques datent déjà d'il y a 5 ans - et que tous les critiques n'approuvent pas - moi-même, qui découvre via les participations avec Royksöpp, je suis partagé entre l'assentiment sentimental et hédoniste, et le regret de mélodies un peu simples et répétitives.
• les libellules: j'ai appris qu'elles forment l'ordre des Odonates, qu'elles passent, selon les espèces, 9 mois à 5 ans dans l'eau sous forme larvaire, qu'elles émergent pour 1 à 4 semaines vouées à la reproduction, que les femelles sont discrètes et brunes quand les mâles brillamment colorés s'affrontent pour le contrôle d'une mare, enfin que les œufs sont pondus sous des feuilles flottantes, par la femelle qui courbe son abdomen.
• Hume et Kant: en relisant "Loin de Moi" de Clément Rosset, j'ai réappris (ce sera une catégorie entière de ces lignes!), que Kant a écrit une bonne part de ses livres, dont le Critique de la raison Pratique, pour essayer de répondre au problème soulevé par Hume (et non résolu) de l'unité d'un moi si celui ci se réduit à une succession de perceptions…
• Jamie Irrépressible: j'ai appris que The Irrépressibles est un groupe anglais raffiné dont les deux disques datent déjà d'il y a 5 ans - et que tous les critiques n'approuvent pas - moi-même, qui découvre via les participations avec Royksöpp, je suis partagé entre l'assentiment sentimental et hédoniste, et le regret de mélodies un peu simples et répétitives.
J'ouvre, enfin, des pages de blog, dans une visée simple: recenser ce qui chaque jour donne, à mon avis, sens à nos existences - à savoir le fait d'apprendre des choses que l'on ne savait pas avant.
Une journée me semble perdue si, le soir venu, on ne se trouve pas plus riche d'au moins un fragment insignifiant ou crucial de connaissance. Or, je ne sais pas si l'on s'en rend compte, il est à peu près impossible qu'en une journée, de rencontres, de conversations, de lectures, d'écoute de la radio, on ne se trouve pas plus riche en se couchant qu'on ne s'était levé.
Le problème est l'oubli: on apprend, on s'étonne, on s'amuse, on se croit plus intelligent ou mieux informé, puis on oublie, car il faut bien admettre que la plupart de ce qu'on va, par hasard, croiser de la sorte, n'est que d'application très ponctuelle - ou même n'a qu'un intérêt très limité. Est-ce une raison pour laisser ainsi se reperdre ce qui avait été sorti de l'obscurité - et qui, au moins, peut servir dans une conversation ou une soirée mondaine, pour briller à peu de frais?
Ces pages seront donc l'annexe de la mémoire - sans souci d'ordre, de cohérence, ou de désir d'approfondissement: un cabinet de curiosités, disparate, que j'espère alimenter quotidiennement, sans quoi le titre mentirait.
Voyons donc ce que cela va donner.
Une journée me semble perdue si, le soir venu, on ne se trouve pas plus riche d'au moins un fragment insignifiant ou crucial de connaissance. Or, je ne sais pas si l'on s'en rend compte, il est à peu près impossible qu'en une journée, de rencontres, de conversations, de lectures, d'écoute de la radio, on ne se trouve pas plus riche en se couchant qu'on ne s'était levé.
Le problème est l'oubli: on apprend, on s'étonne, on s'amuse, on se croit plus intelligent ou mieux informé, puis on oublie, car il faut bien admettre que la plupart de ce qu'on va, par hasard, croiser de la sorte, n'est que d'application très ponctuelle - ou même n'a qu'un intérêt très limité. Est-ce une raison pour laisser ainsi se reperdre ce qui avait été sorti de l'obscurité - et qui, au moins, peut servir dans une conversation ou une soirée mondaine, pour briller à peu de frais?
Ces pages seront donc l'annexe de la mémoire - sans souci d'ordre, de cohérence, ou de désir d'approfondissement: un cabinet de curiosités, disparate, que j'espère alimenter quotidiennement, sans quoi le titre mentirait.
Voyons donc ce que cela va donner.
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