vendredi 6 janvier 2017

Où je m'autocite:

"Oui, je pense également qu'ici Peillon s'exprime n'importe comment d'abord parce que l'intellectuel (persistant) en lui sait qu'ici il dit n'importe quoi (car ce n'est pas une analyse, même pas une conception plausible, mais une élucubration vaseuse, confusionniste, électoraliste - qui par ailleurs doit être suffisamment MAL énoncée pour être "convaincante" étant donné le public bas de plafond auquel elle s'adresse). "Son subconscient se révolte", bien dit… ou bien alors, c'est une rhétorique supérieure?

Quand il était ministre, déjà, j'avais constaté sa capacité à énoncer des trucs absolument pas convaincants, d'un air à la fois absolument pas convaincu, et absolument catégorique voire agressif, ce qui signifiait: "bon, vous savez que c'est des conneries et que je suis de mauvaise foi, et moi aussi, mais je vais le faire quand même, parce que ma conception (réfléchie?) de la politique, c'est de passer en force au nom de l'idéologie!…"
Et voilà, c'est réussi! Ce que j'appelais, de la part de Peillon, la "rhétorique supérieure" dont le visée électoraliste est d'abord confusionniste, prouve, ici même, son efficacité.

Peillon parlait de la pseudo-persécution que subiraient/pourraient subir les mususlmans en France, en renvoyant abusivement aux juifs sous l'occupation - et tout le monde tombe dans la panneau, et se met à récapituler, en historiens scrupuleux, ce qui s'est passé il y a 40 ans (n'est-ce pas).
Ce qui, justement et même précisément, n'a aucun rapport avec la situation présente, et surement pas avec la "question musulmane", qui n'est pas du tout la "question juive" chère à Sartre.
Triomphe donc du confusionnisme, quand un peu tout et n'importe quoi, posant de réels et actuels problèmes, est sensé rappeler les plus sombres heures, etc…
C'est toute une pratique rhétorique abusive et délibérément confusionnante, visant généralement la pure expression d'une conviction contre-factuelle, que celle de l'antécédent, c'est à dire celle du "jamais", du "déjà" ou du "toujours"…

EX: "la France a toujours été un pays d'immigration"
EX: "le monde a déjà connu des périodes de réchauffement"
EX: "jamais la justice n'a été aussi sévère"

Dans tous les cas, je crois quon peut répondre: "bon, soit, admettons, mais en fait… non, "not relevant"!" - car en vérité, ces situations historiques sont si distinctes que ça n'a rien à voir! Si "on" veut y faire voir ou affirmer des équivalences, c'est en fait pour justifier un agenda présent, ou excuser une impuissance présente!"

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